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ephrozina

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  1. Bonjour à tous, tout d’abord merci pour tous vos messages bienveillants qui m’ont fait extrêmement de bien ainsi que pour vos conseils. Malheureusement, le fœtus n’a pas tenu et je suis en train de faire une fausse couche. Comme je m’en doutais, la nouvelle a « soulagé » pas mal de médecins sauf ma gynécologue qui était réellement désolée. C’est très dur psychologiquement, surtout que la semaine d’avant on a pu voir son petit cœur battre. J’ai essayé d’aller travailler, même si ma gynécologue m’avait donné un certificat médical, mais je n’ai pas tenu jusqu’à la fin de la journée. J’avoue avoir un peu peur que le médecin du travail passe et pense que je me « porte pâle » pour « rien », même si ma chef a totalement compris la situation et m’a elle-même conseillée de rester chez moi le temps qu’il faudrait. J’essaye cependant de relativiser et de me dire que ça fonctionnera la prochaine fois, que ça arrive dans une grossesse sur 5, etc. Mais j’admets que le fait d’accepter le diabète en même temps que cette fausse couche est vraiment dur…
  2. Bonjour à tous et à toutes, tout d’abord je tiens me présenter : je suis R., je suis belge, j’ai 23 ans et je viens de découvrir que j’étais enceinte Pas de bol, j’ai aussi découvert un diabète de type 2 assez élevé (jusqu’à 3G/l, et au départ de cette situation j’étais à 2,5g/l à jeun…) alors que lors de mes précédentes prises de sang, rien ne le laissait présager. Bien sûr, étant obèse depuis quelques années, je m’attendais à avoir un soucis de santé un jour/pensais pouvoir avoir le temps de régler mes blocages psychologiques avant, mais pas à 23 ans… La nouvelle me tombe dessus comme une massue, j’en pleure durant les 3 jours qui me séparent du rdv avec le diabetologue. Celui-ci m’explique bien tout, mais m’accueille tout de même avec un « j’espère que c’est un accident? » qui me choque un peu. Je repars chamboulée puis j’ai rdv a l’hôpital pour m’expliquer l’insuline, le Free Style Libre, etc. La encore, même si on m’explique tout bien et qu’on est globalement bienveillant, la phrase « c’est bien un accident? » suivi d’un « vous ne comptez pas le garder quand même? » qui revient d’office. Mon médecin traitant me le dit également au téléphone. Mes taux descendent un peu avec l’insuline + le changement alimentaire mais pas aussi vite que je l’aurais voulu, pourtant j’en arrive au point où j’ai l’impression que tout est du poison, que je fais du mal à mon bébé à chaque bouchée et donc je mange peu. Je perds 4 kilos en 1 semaine, mais quand on est a 120kg 4kg pour les médecins c’est comme perdre 100 g j’ai l’impression. Arrive le premier rdv gynécologue, celui-ci est un vrai boucher qui me fait affreusement mal pour in premier frottis et ma première « visite » chez gynécologue, au point d’en saigner fortement jusqu’à 2 jours après mais « c’est normal, vous êtes trop douillette ». Avant la consultation, encore cette phrase « j’espère que c’est un accident? » suivi de près par un « une obèse enceinte ce n’est jamais une bonne nouvelle, vous êtes inconsciente ». Ensuite, voyant un « œuf clair » selon lui, il m’annonce être soulagé. « Bon, on vérifiera la semaine prochaine mais ça ne tiendrait qu’à moi, ce serait les cachets puis une contraception fiable à vie! » je ressors de la en pleurant évidemment. Je continue à être suivie pour le diabète en faisant attention à tout, j’ai constamment faim mais je ne peux rien manger car j’ai l’impression que rien qu’en sentant la nourriture mon taux augmente. Je n’ai que des hypers, jamais d’hypo (le plus bas que je suis descendue même 3 semaines après tout ça c’est 0.9 en milieu d’après-midi) et j’ai l’impression de ne jamais faire assez. Lors d’une consultation en diabetologie avec d’autres infirmières que d’habitude on me fait comprendre que, même si ça ne fait qu’une semaine, mes résultats sont affreux et que le bébé va être malformé, qu’en plus je suis ennuyante à avoir un travail a 1h30 en train de ma ville car je ne suis pas disponible tout le temps. On m’engueule quand je dis que des fois il n’est pas possible pour moi de contrôler ma glycémie à la minute près car je suis dans un métier de service au public ou on peut me poser une question et me retenir à n’importe quel moment, on me dit que « même 1 minute de retard c’est trop tard ». On me menace de contacter mon employeur car je ne suis pas encore prête à les informer de mon diabète pour « me forcer à prendre mon taux à temps ». J’ai l’impression que peu importe le service ou je vais, le médecin que je rencontre, je suis traitée en paria et en criminelle car je suis et diabétique et obèse. Je pleure chaque jour en ayant peur en plus que mon bébé n’en ait jamais vraiment été un et que tout ce qu’il ressorte de tout ca, c’est le diabète. Arrive le second examen gynécologique, toujours avec ce boucher car pas d’autres médecins dispo, je me crispe et mon compagnon (qui est cette fois avec moi) est choqué du regard et de l’attitude du médecin avec moi. Il est cependant plus doux depuis qu’il a vu mon compagnon (bien qu’un peu choqué, je suis sure, que je puisse en avoir un, moi la grosse diabétique…). Le médecin demande un second avis, je rencontre enfin un médecin sympathique, à l’écoute et qui me « visite » en douceur. La, elle voit bien un bébé (non pas de 2mois mais de 6semaines… déjà en retard comme son père ) avec un cœur qui bat. j’ai le premier « félicitations » depuis que tout cela a commencé. Même si je sais que tout peut encore arriver, je m’accroche à cette photo d’échographie qui ne me quitte jamais. Cela fait maintenant 3 semaines que j’ai pris connaissance de tout ça, et dans ma tête tout est flou. Je n’ose plus rien manger. Je ne peux même pas le dire à ma famille car ils sont hyper intolérants avec les diabétiques « qui pillent la sécurité sociale ». Ma mere m’a même dit que si J’avais du diabète gestationnel (je ne lui ai dit que pour la grossesse), elle viendrait m’avorter elle-même et me finir pour m’empêcher de devenir un boulet de la société. J’ai peur de tout, tout le monde, quand je vois la réaction du corps médical je ne peux que m’angoisser à l’idée que mes collègues l’apprennent. j’ai peur de devoir vivre comme cela toute ma vie, de tout peser et surtout de noter tous mes repas à vie. Il s’agit d’un de mes plus gros « trigger » car cela me ramène à mon enfance/adolescence ou on m’a forcé à faire des régimes et à tout noter, à me gronder quand je mangeais un gramme en trop ou que je regardais le beurre au lieu de la margarine. Même si aujourd’hui je n’ai plus mes parents pour me crier dessus, j’ai l’impression que c’est au tour du corps médical de le faire. Heureusement mon compagnon est là, mais je ne peux m’empêcher de me dire qu’il serait bien mieux avec une femme « normale » qui aurait une grossesse sans risques et dans le bonheur. La première phrase que je lui ai dite après avoir su que j’avais du diabète, c’était « il n’est pas trop tard pour partir, pour vivre une vie meilleure que celle qui s’annonce avec moi ». (Je tiens à préciser que c’est mon ressenti sur moi-même, je ne parle que de moi pas des autres personnes diabétiques qui méritent autant de respect et de bonheur que les autres) Pour les modérateurs : Je suis désolée pour ce pavé. Je n’ai pas trouvé le topic pour me présenter mais si jamais ce message pose problème n’hésitez pas à l’ignorer.
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