Comme nous sommes nombreuses en ce moment à avoir eu droit à une jolie cicatrice, j'ouvre un nouveau sujet, non pas concernant l'acceptation psychologique de la césarienne, mais plutôt l'aspect physique de l'après. Voilà bientôt 8 semaines que j'ai eu une césarienne. Franchement, je n'ai eu aucune difficulté psycho à la vivre. Bébé était là, en pleine santé et c'était bien le principal. Mais, alors ce que je n'ai pas avaler, c'est les jours et les semaines qui ont suivi. Je me sentais une vraie loque humaine, incapable de me lever sans avoir une affreuse douleur au ventre, interdiction de porter plus que le poids du bébé (avec une ainée de 2 ans et demi, pas facile !), incapacité à faire un brin de ménage ou quelques courses et un sentiment de fatigue intense. Alors, je me suis beaucoup plainte, peut-être trop et pas aux bonnes personnes, c'est à vous que j'aurais du m'adresser... Bref, tout ça pour donner un message d'espoir à celles qui viennent de vivre cela (Leelette, Ana ) et celles qui le vivront, car oui, ça passe, oui, on retrouve son corps d'avant et sa mobilité. Pendant 4 semaines, ça était dur, dur et puis, paf, d'un seul coup, plus de douleur. Je reporte normalement, je refais le ménage, les courses, bref, je redécouvre la vie quotidienne et même si cela peut faire sourire, c'est bon physiquement ! Alors qu'à la maternité, on m'avait dit "pas d'équitation avant 3 mois" (pour moi, c'était me priver de ma bulle d'oxygène !), lors de la "révision utérine", ma gynéco m'a dit que tout était parfait et que j'avais le feu vert pour remonter. Ce que j'ai fait sur le champ ! A mon grand étonnement, je n'ai rien senti au niveau de la cicatrice et mes seules douleurs ont été au niveau des jambes et des fesses. Comme c'était bon d'avoir des courbatures ! Autre chose qui me reste à travers la gorge, c'est cette espèce de mensonge concernant l'après-césarienne. En préparation à la naissance, déjà le sujet, pour moi, avait été peu abordé et quand on y est arrivé, c'était surtout pour parler de "dépasser sa déception". Personne, personne ne m'avait jamais dit que P...t...n, on souffre physiquement. J'aurais du m'en douter, vous allez me dire, mais naïve, même pas ! Bon, je crois aussi que le fait que j'accouche quelques semaines après la célèbre ministre remise sur pied en 5 jours après sa césarienne n'a pas joué en ma faveur. Je me sentais vraiment nulle comparée à elle ! Donc, les filles, courage ! Ca fait mal mais ça passe !